Programme du colloque

LE VENDREDI 1ER FÉVRIER 2008

HÔTEL PUR - QUÉBEC

FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT
  • 17h30 Cocktail de bienvenue
  • Table d’accueil et remise du document de travail
SALLE SAINT-LAURENT
  • 18h15 Ouverture du colloque par l’animateur, monsieur Denis Guénette, journaliste à Radio-Canada
  • 18h20 Mot de bienvenue de la présidente de la FNC,madame Chantale Larouche
  • 18h30 Allocution de monsieur Aidan White, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes
  • 19h Allocution de madame Joan Fraser, présidente d’honneur du colloque
  • 19h30 Soirée libre

LE SAMEDI 2 FÉVRIER 2008

FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT
  • 8h à 9h Table d’accueil et remise du document de travail
SALLE SAINT-LAURENT
  • 9h Présentation du thème et du déroulement de la journée par la présidente de la FNC, madame Chantale Larouche
  • 9h15 Présentation des résultats de l’enquête menée auprès des journalistes québécois par le professeur Marc-François Bernier de l'Université d'Ottawa
FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT
  • 9h45 Pause (café, jus)
SALLES D’ATELIER*
  • 10h Discussions visant à établir un diagnostic autour des thèmes :

La mission des journalistes et celle des médias sont-elles toujours convergentes ?


Qu’est-ce qui a changé, et qu’est-ce qui changera dans la pratique du métier ?

Dans chaque atelier, un panel d’invités lancera le débat et contribuera à faire avancer les réflexions. Un animateur verra au bon déroulement des discussions.

FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT

  • 12h Dîner buffet
SALLE SAINT-LAURENT
  • 13h15 Rapport-synthèse des ateliers**
SALLES D’ATELIER*
  • 14h Discussions visant à explorer des pistes de solution autour des thèmes :
Les travailleurs des médias d’information veulent-ils et peuvent-ils jouer un rôle pour assurer une meilleure démocratie ?

Quel message public les associations de journalistes et leurs organisations syndicales doivent-elles porter ?

Le déroulement des ateliers suit le modèle du matin.

FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT
  • 16h Pause (café, jus)
SALLE SAINT-LAURENT
  • 16h15 Présentation par le comité de la FNC sur la multiplication des plateformes d’une courte vidéo réalisée à la suite d’un vox pop tenu au printemps 2007
  • 16h45 Rapport-synthèse des ateliers de l’après-midi**
  • 17h30 Période de réactions et commentaires de la salle en présence de monsieur Aidan White, madame Joan Fraser et madame Chantale Larouche
  • 18h Soirée libre

LE DIMANCHE 3 FÉVRIER 2008

FOYER DE LA SALLE SAINT-LAURENT
  • 9h Petit-déjeuner buffet
SALLE SAINT-LAURENT
  • 9h30 Allocution de monsieur Alain Girard, premier secrétaire du Syndicat national des journalistes (France) portant sur la campagne européenne Debout pour la défense du journalisme ! (suivie d’une courte période de questions)
  • 10h15 Allocution de Linda K. Foley, présidente de la Newspaper Guild of America, portant sur la campagne Save Journalism, Democracy Depends on It (suivie d’une courte période de questions)
  • 11h Allocution de la présidente de la CSN, madame Claudette Carbonneau
  • 11h20 Clôture du colloque par la présidente de la FNC, madame Chantale Larouche
* A workshop in english will be available if there is enough demand for it.

** Des comptes rendus plus complets des ateliers seront inclus aux Actes du colloque.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'information est en crise...
et pourtant le public est satisfait

Ce n'est pas la première fois que la FNC tient un colloque de réflexion sur le métier. En octobre 1994, elle en avait organisé un à l'Hôtel du Parc, à Montréal, sur le thème de L'information est en crise... et pourtant le public est satisfait.

Quatorze ans plus tard, j'ai l'impression qu'on en est encore là. Nous dénonçons avec raison l'information-spectacle, on constate l'apparition de blogues de plus en plus nombreux, bref la minorité tapageuse et mécontente (avec raison) des médias est de plus en plus nombreuse, la majorité est de moins en moins silencieuse, des intellectuels, profs, journalistes, sociologues affirment que les gens sont mécontents des médias et pourtant... la grosse masse, elle, est contente des médias quand ils font de l'information spectacle ou des émissions bas de gamme.

On aura beau relever la qualité de Télé-Québec tant qu'on voudra, de RDI, de LCN, il n'en demeure pas moins que ce qui fait courir les foules, c'est Loft Story, Occupation Double, Tout le monde en parle, etc. Y a personne qui descent dans la rue pour défendre Gilles Toupin et Joël-Denis Bellavance que la cour veut forcer à révéler leurs sources. Dominique Poirier et ses excellentes entrevues, même Simon Durivage avec ses trois ex, Jean-Pierre Charbonneau, Liza Frulla et Marie Grégoire, une émission quotidienne des plus intéressantes pour qui suit la politique, ne font pas courir les masses ni ne suscitent beaucoup de commentaires de nos chroniqueurs de télévision, pourtant syndiqués (et à la FNC) en plus.

Mais par ailleurs, le bon peuple de Québec est descendu par centaines dans la rue il n’y a pas si longtemps pour défendre Jeff Filion et son droit de dénoncer tout le monde, n'importe quand et n'importe comment, avec vulgarité, racisme et sexisme en prime. Et ce bon peuple, dans Portneuf, a même élu André Arthur. On aura beau, nous, considérer Bernard Drainville et Christine St-Pierre comme des ex-membres de la confrérie, pour ces gens de Portneuf, la vedette, le «journaliste qu'ils aiment parce qu'il dit les vraies affaires», c'est Arthur. Et entre une bonne émission d'information, un débat éclairant avec des invités intéressants et connaissant leur dossier, et une émission comme Les Boys, Elvis Gratton ou Les Lavigueur, le bon peuple, il choisit le divertissement.
Où je veux en venir? On n'arrivera à rien tant qu'on n'aura pas persuadé le peuple de prendre ses responsabilités. Parce qu'il en a. Si le proverbe qui dit «on a les gouvernements qu'on mérite» est vrai, celui qui dit «on a les médias qu'on mérite» est également vrai.

S'agit pas de snober le public et la madame de la rue Panet. Et je ne dis pas cela. S'agit de leur faire comprendre que le jour où ils ne liront plus «de la merde», qu'ils n'écouteront plus de la «merde», qu'ils ne regarderont plus de la «merde», qu'ils exigeront de la qualité (parce que de la qualité, on est capables d'en faire et on en fait), qu'ils diront «c'est assez!», ce jour-là, notre presse écrite, notre radio, notre télé, qui ne marche que sur des cotes d'écoute (ce que je dis pour la télé s'applique évidemment à la radio et à la presse écrite et même aux sites Internet et aux blogues), s'en porteront mieux.

Bref notre défi, puisque nos boss ne pensent qu'au profit, c'est de leur prouver que produire de la qualité et en vendre est rentable. Mais pour cela, bien sûr, faut en convaincre le public et malheureusement, quoiqu'en disent nos profs de journalisme et autres experts, la partie n'est pas gagnée.

En relisant les actes du colloque de 1994 que j'ai conservés, je me relis. Je disais donc que j'aimerais que les panelistes nous parlent des responsabilités des lecteurs et des auditeurs. C'est bien beau l'auto-flagellation. Cependant, dans une tabagie, mettez le Playboy les pages ouverts et mettez le Journal de l'Oratoire et allez voir lequel des deux va être le plus vendu.

En octobre 2002, il y a donc cinq ans et demi, mais huit ans après le colloque de la FNC, j'étais invité à un autre colloque, cette fois-là comme conférencier à l'Université du Québec en Outaouais. Le thème en était Médias et démocratie et j'avais titré ma causerie Le vrai danger: l'information-spectacle. Si on a les gouvernements qu'on mérite, se pourrait-il qu'on ait les médias qu'on mérite?

J'y dénonçais l'information spectacle, les boss mais aussi nous, les journalistes. Parce qu'on a notre responsabilité là-dedans. Cette information spectacle et superficielle, c'est nous qui la faisons (ou qui l'avons faite puisque je suis maintenant retraité). On l'a dénoncée, mais on a plié l'échine et on l'a faite. Faut bien manger, dira-t-on. Après tout, durant ma carrière, j'ai fait 21 mois de grève. C'est un petit peu beaucoup, diront ma femme et mes enfants et probablement les jeunes journalistes d'aujourd'hui qui, pour la plupart, ne l'ont jamais faite et ne veulent pas la faire (encore que le cas du Journal de Québec le prouve, on n'a pas toujours le choix, surtout si le boss te met en lock-out...)

Mais je parlais aussi de l'irresponsabilité des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs. Car, que les intellectuels veuillent l'admettre ou non, les médias procèdent maintenant par «focus groups»: le critère dominant est maintenant la cote d'écoute, le tirage et la capacité d'attirer des annonceurs pour telle émission ou tel cahier journalistique, donc la capacité de tel produit journalistique d'amener des sous au moulin. Le danger n’est pas que les propriétaires des médias tentent d'imposer telle ou telle idéologie par la voie des éditoriaux ou même des textes d'information. Le danger, c'est que les médias n'ont plus d'idéologie, sauf celle de faire de l'argent.

Bref, en plus des cours de journalisme, faudrait que nos universités (et pourquoi pas la FPJQ, le Conseil de presse et la FNC) essaient de former des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs plus avertis, plus critiques et plus exigeants.

En un mot, mon message de 2002 à l'Université du Québec en Outaouais était le suivant. Et il est toujours valable: Vous voulez de la qualité: exigez-la. Et boycottez ceux qui ne vous la donnent pas!

-30-

Pierre Vennat, journaliste à La Presse de 1959 à 2002. Orphelin de guerre, je me consacre maintenant à l'histoire militaire (10 volumes de publiés depuis 1991) mais je n'oublie pas mon passé journalistique et syndical (membre de la CTCC puis de la CSN de 1959 à 2002), 11 ans membre de l'exécutif et de plusieurs comités de négociation du syndicat des travailleurs de l'information de La Presse, chroniqueur syndical de 1969 à 1981 lors des grands conflits et fronts communs.